L’apport des activités physiques adaptées durant un coaching sportif des patients atteints d’un cancer du sein est considérable à différents niveaux. Cela permet:
1° Limiter le risque de récidive
De nombreuses études scientifiques ont montré que pratiquer une activité physique régulière diminuait la rechute de cancer du sein de 24% en moyenne chez les femmes avec un « effet dose ». Plus les patientes pratiquent une activité physique soutenue et plus elles voient ce risque diminuer, notamment après la ménopause.
2° Diminuer la mortalité liée à un cancer et en général
L’APA (Activités Physiques Adaptées) et le sport en général diminuent la mortalité liée au cancer du sein de 33% et la mortalité générale de 41% rapportent les référentiels inter-régionaux en soins oncologiques de support qui conseillent vivement aux patientes de démarrer ou de continuer une activité sportive encadrée dès l’annonce de la maladie et quel que soit leur âge. Ainsi, le Fonds mondial de recherche contre le cancer recommande au minimum une activité physique quotidienne de 30 à 60 minutes.
3° Le seul remède en cancérologie contre la fatigue
Les activités physiques adaptées jouent sur la fatigue et diminue le stress et l’anxiété dus aux traitements et à la maladie. Elles contribuent à lâcher prise, favorisent le sommeil et aident à retrouver bien-être et sérénité. Des activités comme le yoga, le pilates, le tai chi et le qi gong sont tout particulièrement recommandées
4° Lutter contre les effets secondaires liés aux traitements
En prévention dite secondaire, l’activité physique, reconnue par la Haute autorité de santé (HAS) comme une thérapie non médicamenteuse, améliore les symptômes induits par la chimiothérapie ou la radiothérapie. Elle stimule l’appétit et diminue les douleurs dues aux tensions musculaires. En effet, même après la chirurgie et à condition de le pratiquer sur mesure et de façon très progressive, le sport doux est recommandé pour tonifier et assouplir la musculature en limitant les douleurs articulaires. Par exemple, la natation et l’aquagym permettent tout particulièrement de renforcer les bras, d’améliorer l’amplitude des épaules et de limiter le risque d’oedème lymphatique. Les activités physiques adaptées diminuent également la toxicité des traitements anti-cancéreux.
5° Améliorer l’image de soi
Les activités physiques adaptées pendant les traitements aide à accepter son corps, notamment après une mastectomie. Bouger plus librement permet aux patientes d’un cancer du sein de se renforcer intérieurement, de porter un regard plus positif sur soi et de reprendre confiance en ses capacités, un pas de plus vers la guérison.
6° La transition vers le retour à une vie normale
Recréer un lien en évitant l’isolement de la maladie et se réinsérer dans la vie psycho-sociale progressivement.
7° Apprendre aux femmes à prendre soin d’elles
Le sport, avant et après un cancer, doit avant tout rester un moment de plaisir. Les activités physiques doivent être choisies parmi un panel de sports proposés et adaptés et correspondre au degré de capacité et de motivation. L’APA est généralement proposée comme soin de support pour améliorer la qualité de vie des patientes.
8° Restaurer de bonnes habitudes à conserver
Bénéfique pour éviter de prendre du poids, lutter contre la fatigue qui peut persister et garder le moral, les activités physiques et sportives, adaptées ou non, à la condition d’être pratiquée plusieurs fois par semaine sur des séances d’au moins 30 minutes est bénéfique à long terme et contribue à une bonne hygiène de vie.